Les eaux usées domestiques et pluviales doivent impérativement subir un traitement pour de nombreuses raisons qu’elles soient écologiques ou sanitaires. Pour cela, un réseau d’assainissement est indispensable afin d’assurer l’évacuation des eaux usées vers des stations d’épuration où elles seront purifiées avant d’être jetées dans la nature. Cette opération permet de préserver l’environnement en évitant la contamination et la pollution.
Nous distinguons alors deux types d’assainissement : l’assainissement collectif et l’assainissement non collectif. Alors, quelles différences existent entre ces deux modes ?
L’assainissement collectif ou tout à l’égout
Appelé également « tout à l’égout », le réseau d’assainissement collectif est complètement géré par la commune. En effet, les systèmes d’évacuation des eaux usées, des logements individuels ou collectifs, sont reliés au système d’évacuation de la commune. Les eaux usées domestiques sont alors collectées et transférées vers la station d’épuration, d’une façon gravitaire.
L’assainissement collectif concerne en général les habitations dans un milieu urbain, les restaurants ainsi que les industries autorisées. Seulement, ce mode d’assainissement est disponible en deux types :
- Le réseau unitaire ou unique qui est destiné au traitement des eaux usées et des eaux pluviales ensemble. Ce type d’assainissement n’est recommandé que lorsque le mélange des eaux ne provoque pas de problèmes lors de l’épuration.
- Le réseau séparatif est celui qui permet de traiter séparément les eaux usées domestiques et les eaux pluviales.
A noter, que bien qu’il soit surnommé « tout à l’égout », ce réseau d’assainissement ne peut pas recevoir tous les types de déchets (produits nocifs, résidus de médicaments, lingettes, coton tige, etc.). Cet assainissement est destiné à épurer les eaux usées et éliminer les matières organiques ainsi que les matières dissoutes et la présence d’autres types de déchets peut détériorer la station d’épuration.
L’assainissement non collectif (ANC) ou autonome
En l’absence d’un réseau d’assainissement public, les logements doivent traiter leurs eaux usées sur place grâce à une station individuelle de traitement des eaux usées. On parle du système d’assainissement non collectif (ANC), appelé aussi système d’assainissement autonome.
Réalisé par le propriétaire, ce type d’assainissement doit prendre en compte différents critères tels que la superficie du logement, la nature du sol, etc. Il permet de collecter les eaux usées domestiques, les traiter, les purifier puis les jeter dans la nature.
Il existe deux grandes catégories d’assainissement non collectif : les filières traditionnelles et les filières agréées.
- La filière traditionnelle (fosse toute eau avec épandage) qui remplace la fosse septique dans les habitations modernes. Après être collectées par la fosse toute eau, les eaux usées domestiques sont purifiées par décantation et envoyé dans le sol par épandage. L’opération de l’épandage est assurée soit par les surfaces d’épandage, soit par les filtres à sables ou par le tertre d’infiltration.
- Les filières d’assainissement agréées qui comprend le filtre compact, la micro-station d’épuration et les filtres plantés.
En conclusion, les différents types d’assainissement, qu’ils soient collectifs ou non collectifs, permettent le traitement des eaux usées domestiques et pluviales. Ils jouent un rôle primordial dans le développement durable et la préservation de l’environnement.